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Libération

L'Euroland désserre la ceinture en douceur

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Les Etats membres prêts à assouplir les règles budgétaires.
publié le 22 août 2001 à 0h27

Il y a des aphorismes qui marquent des tournants historiques : «Dans un budget, on peut prévoir les dépenses mais pas les recettes», avait déclaré Hans Eichel, ministre des Finances allemand, lors d'un déplacement en Lettonie jeudi. Ce qui semble du simple bon sens au citoyen apparaissait jusqu'à présent comme une hérésie de mauvais goût dans les instances européennes. Lundi, le quotidien allemand, le Handelsblatt, s'appuyait sur cette déclaration pour annoncer l'assouplissement des règles du pacte de stabilité budgétaire, qui lie les douze pays de l'Euroland et programme la réduction à zéro, d'ici 2004, des déficits publics. Chaque année, les gouvernements transmettent à Bruxelles une prévision de déficit pour l'année en cours et celle à venir. Ainsi, la France s'est engagée à contenir le déficit de ses comptes publics dans la limite de 1,4 % du PIB en 2001 et de 0,6 % en 2002. Mais c'était avant que la croissance se réduise. Or, les recettes fiscales sont très dépendantes de l'activité économique. Déjà, en juillet, Laurent Fabius a «avoué» 25 milliards de francs (3,81 milliards d'euros) de moins-values fiscales pour cette année.

Pacte. Le 9 juillet, selon le Handelsblatt, les ministres des Finances se seraient donc entendus, en secret, pour «assouplir» les règles, face à la dégradation du climat économique en Europe. Problème : ils avaient réaffirmé ce jour-là en choeur leur attachement aux objectifs du pacte de stabilité.

Dès lundi le commissaire chargé des Affaires économi