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Le souffle court de la croissance allemande

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Le mauvais chiffre du PIB confirme la stagnation.
publié le 24 août 2001 à 0h28

Berlin, intérim.

L'économie allemande est-elle en stagnation ou en récession? Ou, comme le disait plus délicatement la Bundesbank la semaine dernière, en «pause de croissance»? Depuis quelques semaines, les nouvelles qui viennent d'outre-Rhin sont pour le moins contradictoires et invitent à la prudence. Hier, l'Office fédéral des statistiques publiait les chiffres très attendus du PIB pour le deuxième trimestre 2001. Résultat: une croissance nulle par rapport au premier trimestre et une progression de 0,6 % par rapport au deuxième trimestre 2000. Soit la plus mauvaise progression depuis 1997. Au total, un PIB qui progresse de 1 % sur les six premiers mois de l'année. En revanche, mardi, l'indice d'août du climat des affaires, publié par l'Institut de conjoncture munichois (IFO), surprenait tous les analystes. Alors qu'on s'attendait à un fort recul, l'indice a progressé de 89,5 à 89,8 points.

Phase difficile. Une semaine auparavant, le rapport mensuel de la Bundesbank reconnaissait que l'économie allemande connaissait une phase difficile mais annonçait une reprise de l'activité pour la fin de l'année. Certaines projections tablent ainsi sur une croissance de 2,3 % pour 2002. «Nous sommes en stagnation mais certainement pas en récession», affirme le Dr Andreas Cors, qui suit la conjoncture allemande pour l'Institut économique de Berlin (DIW). «Le chiffre du PIB est mauvais, reconnaît-il. Mais il était attendu et déjà intégré dans les analyses. Il stigmatise la stagnation de l'é