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Libération

Bruxelles approuve l'OPA sur Montedison

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EDF et Fiat vont dépecer le groupe italien.
publié le 29 août 2001 à 0h30

Le dernier verrou avant la prise de contrôle définitive du tandem Fiat-EDF sur le mastodonte italien Montedison vient de sauter. Plus rien ni personne ne peut désormais empêcher les assaillants de venir dépouiller le vieux conglomérat italien. Ni même la Commission européenne. L'intraitable Mario Monti, le commissaire chargé des questions de concurrence, a donné hier son feu vert à la double OPA d'Italenergia (détenue à hauteur de 40 % par Fiat et 18 % par EDF) sur Montedison et sa filiale énergétique Edison.

Ranger. «Le contrôle exclusif de Montedison par Fiat ne pose aucun problème de concurrence sur le marché italien de l'électricité», a même déclaré Mario Monti. Avec 96,9 % du capital de Montedison et 95,7 % de celui d'Edison désormais détenus par Italenergia, Fiat et son allié français peuvent commencer à faire le rangement dans le fatras d'activités de Montedison (agroalimentaire, chimie, in génierie et construction na vale...) et recevoir les prétendants à leur rachat. La priorité des priorités est de doter Edison, deuxième acteur du marché italien très loin derrière le géant Enel, d'une nouvelle feuille de route ambitieuse. Chez EDF, on a la victoire modeste. Pas question de sortir tambour et trompette pour claironner la grande victoire de l'électricien français en terre italienne. On préfère laisser Fiat occuper seul le terrain. Car, depuis l'ouverture du marché de l'électricité mi-1999, François Roussely, le patron d'EDF, se sait sous étroite surveil lance. Chacune