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Libération

Le Medef en sourdine

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L'organisation patronale ouvre sa 3e université d'été.
publié le 29 août 2001 à 0h30

Pour sa troisième édition, l'université d'été du Medef, qui s'ouvre aujourd'hui sur le campus d'HEC à Jouy-en-Josas (Yvelines), est entrée dans le calendrier des rendez-vous chic de l'été. Protégées par un service d'ordre musclé avec chiens (l'année dernière, les chômeurs contestataires du Pare avaient voulu s'inviter), 2 000 personnes, dont au moins la moitié de patrons, s'interrogeront sur la très défensive problématique «création de valeur, respect des valeurs». Après «entreprises et sociétés» en 1999, puis «la nouvelle économie» l'année dernière, ce thème, choisi en début d'année par Ernest-Antoine Seillière et Denis Kessler, semble renvoyer l'image d'un patronat repris par le doute.

«Effectivement, reconnaît-on au Medef, la victoire de l'économie de marché confie aux entreprises davantage de responsabilités. D'où les questions.» Les patrons réfléchiront à la malbouffe, à la préservation de la nature, au principe de précaution, à la part de la valeur pour les salariés ou encore, avec Franck Riboud, PDG de Danone, à «l'entreprise diabolisée».

Cette année, le concept majeur de «refondation sociale» est resté au vestiaire. Le président du Medef planchera donc à l'ouverture sur le thème «l'entreprise, l'homme, la nature», tandis que son numéro deux parlera de «République et société civile», en compagnie d'Alain Juppé. Car la droite viendra en force: outre le maire de Bordeaux, on croisera Christian Poncelet, président du Sénat, Anne-Marie Idrac (UDF), Jean-François Mattéi (DL)