L'Amérique jette le trouble sur les marchés boursiers. A 14 heures, hier, les indicateurs ont viré brusquement au rouge. Notamment en Europe, et ce malgré la baisse des taux décidée par la Banque centrale européenne. Cette décision, que le marché appelait depuis plusieurs semaines de ses voeux, a vite été éclipsée par les mauvaises nouvelles venues des Etats-Unis, et par les commentaires peu optimistes sur la croissance en Europe du président de la BCE, Wim Duisenberg (lire ci-dessous). A la fin de la journée, les places financières comptaient les dégâts: à Paris le CAC 40 a baissé de 2,71 %, revenant à son niveau d'octobre 1999. La Bourse de Milan a également touché hier son plus bas niveau de clôture depuis le début de l'année, perdant 2,16 %. La Bourse de Londres a ainsi clôturé en baisse de 1,57 %, Madrid a perdu 2,29 % et, à Francfort, c'est le Nouveau Marché qui a atteint en séance un plus bas historique, passant sous la barre des 1 000 points.
Plongeon. De son côté, le Dow Jones a plongé sous la barre symbolique des 10 000 points, pour la première fois depuis le12 avril. Sur l'ensemble du mois d'août, le Dow Jones a baissé de 5,5 %. Michael Jackson, guest star hier matin, sur le marché du Nasdaq (la Bourse électronique des valeurs technologiques), avait mal choisi son jour. Lorsque le constructeur de matériel informatique Sun Microsystem, en petite santé depuis un an, a annoncé qu'il s'attendait à perdre de l'argent ce trimestre, le Nasdaq a plongé, entraînant toutes