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Libération

L'angoisse du salarié devant son armoire

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Après avoir décrété le «vendredi relax», les Anglo-Saxons traquent les « abus».
publié le 31 août 2001 à 0h31

Il faut réglementer la décontraction. Après avoir inventé le casual friday, c'est-à-dire la permission de mettre des tenues moins guindées le vendredi, les entreprises anglo-saxonnes tendent à en définir les modalités. «Au début, il y a eu des abus. Un jour, on a vu débarquer un salarié avec le maillot et le short de l'équipe de football de Chelsea», se souvient l'employé d'une banque d'affaires de la City, le quartier financier de Londres. Quelque temps plus tard, tous les employés recevaient un courrier électronique avec une description précise de ce qui est casual et, surtout, de ce qui ne l'est pas: sont bannis le T-shirt (mais pas le polo, le critère étant la présence d'un col), les tennis, les jeans.

Aujourd'hui, le port de tenues «relax» s'est étendu à tous les jours de la semaine. «Je travaille dans une grande salle de 3000 mètres carrés et tout autour de moi, les gens sont en chemise col ouvert», constatait hier le trader londonien. Mais le costume et la cravate ne sont jamais loin: on les ressort pour les rendez-vous avec les clients.

Jackson Lewis, un cabinet d'avocats américains spécialisé dans l'emploi, met en garde les entreprises quant aux effets d'une trop grande décontraction. «Les employeurs devraient contrôler la conduite des employés pour s'assurer qu'une tenue vestimentaire plus relâchée ne conduit pas à une diminution du professionnalisme», avertit Paul Siegel, le spécialiste des affaires d'habillement au sein du cabinet.

Séduction. Selon une étude de la f