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Libération

Croissance: Paris et Berlin restent prudents

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A Berlin, les ministres de l'Economie ont réaffirmé leur fidélité aux objectifs européens.
publié le 1er septembre 2001 à 0h42

Les ministres des Finances français, Laurent Fabius, et allemand, Hans Eichel, ont affiché vendredi une certaine prudence quant aux perspectives de croissance tout en affirmant leur volonté de respecter leurs engagements européens en matière de réduction des déficits publics. Pour Laurent Fabius, qui intervenait à l'issue du conseil économique franco-allemand, «aucun pays ne peut être considéré comme une île» à l'égard du ralentissement mondial. Toutefois «dans ce contexte, les chiffres économiques de la France sont corrects ou en tous les cas, résistants». Cette situation de «bonne résistance», la France la doit à la consommation des ménages, a expliqué le ministre des Finances, tout en rappelant que l'Insee table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,3 % cette année. L'an prochain, la croissance devrait être supérieure à celle de cette année, même si elle n'atteint pas le niveau de 2000, a-t-il ajouté. Pour lui, la hausse du chômage en juillet ne «remet pas en cause les perspectives d'amélioration du marché de l'emploi». Côté allemand, l'humeur est davantage à la morosité. Première économie de la zone euro, l'Allemagne devrait être cette année la lanterne rouge de la zone en matière de croissance. Le ministre des Finances Hans Eichel a d'ailleurs dû reconnaître que la croissance de son pays n'atteindrait certainement pas les 2 % prévus au printemps.

Respect des objectifs. Pour le dirigeant de la Bundesbank, le recul de l'inflation en Allemagne, après le pi