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Libération

«Chez nous, avec le chômage, on savait qu'on ne trouverait rien»

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publié le 3 septembre 2001 à 0h42

Leur timidité apparente cache une détermination sans faille. Noémi, 20 ans, et Elisabet, 24 ans, ont quitté leur pays, l'Andorre et l'Espagne, leur famille et leurs amis pour exercer leur métier en France. «En juin, à l'école d'infirmières, nous avons reçu la visite d'un recruteur français», explique Elisabet, plus à l'aise en français que sa copine. «Nous venions d'être diplômées. Nous savions que nous ne trouverions rien d'intéressant chez nous.» «Il y a beaucoup de chômage, renchérit la frêle Noémi. Quand par chance vous décrochez un contrat, c'est rarement pour plus de quelques mois.»

Un CDI d'emblée. Arrivées à Lavaur (Tarn) le 30 juillet pour suivre une formation intensive de français, elles ont été affectées à la clinique de Parly-2 au Chesnay (Yvelines) à la fin du mois d'août. Elles sont arrivées avec deux autres filles de leur promo. Toutes les quatre, anciennes voisines en Andorre, ont signé un contrat à durée indéterminée. Depuis, elles multiplient les interviews et sont bichonnées comme des stars. «Tout le monde est très gentil. Les collègues et les patients nous aident beaucoup. On prend le temps de nous écouter, de nous comprendre», explique Noémi. Comme toutes les infirmières embauchées à Parly-2, elles ont reçu une prime d'installation de 20 000 F (3 050 euros). Leur salaire oscille, selon le service choisi, entre 12 000 et 16 000 F bruts (1830 à 2 440 euros). «Travailler en France est une belle opportunité», reconnaît Elisabet, même si sa maigre expérience n