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Portrait

Léone Barré, ex-inactive «Après 25 ans d'arrêt, c'est dur»

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publié le 3 septembre 2001 à 0h42

A 49 ans, Léone Barré n'a pas beaucoup travaillé. Diplômée d'Etat en 1972, elle a exercé la profession d'infirmière pendant deux ans à peine. «Tout de suite après mon diplôme, j'ai commencé à travailler. J'aimais beaucoup mon travail mais je n'arrivais pas à suivre les cadences imposées, les malades, l'ambiance... Mentalement et physiquement, j'étais à bout.» Elle s'arrête après quinze mois dans un hôpital. «Je rentrais vidée après douze heures quotidiennes. Je voulais un mi-temps, mais, à l'époque, je n'en ai pas trouvé.» Son mari, receveur des postes dans un petit village sarthois, lui propose de l'épauler pour s'occuper du guichet. Puis elle élève ses enfants. «Au fur et à mesure que les enfants grandissaient, je voulais retrouver ma profession. Et puis, je me disais que je n'avais pas quitté mon travail de gaieté de coeur...»

En avril 2000, elle devient aide-soignante dans une maison de convalescence. «J'ai repris tout doucement. Cela m'a permis de tester ma motivation. Seulement, je sentais que j'avais besoin d'un soutien. Reprendre avec une coupure de vingt-cinq ans, ce n'est pas évident. Les pathologies ne sont pas traitées de la même façon.» Elle apprend par la presse que l'Ifso (Institut de formation santé Ouest) organise à Angers des stages de réactualisation des connaissances pour les infirmiers inactifs depuis plusieurs années. Et s'y inscrit. «Avec le stage pratique en clinique, j'ai ressenti quelques changements dans le métier. Avant, on faisait une piqûre au ma