Le titre France Télécom est pris de vertige. Depuis l'introduction en Bourse en octobre 1997 à 27,7 euros (le prix pour monsieur Tout-le-Monde), l'action a clôturé hier à 34,15 euros. Elle avait même coté 32,26 euros quelques jours plus tôt, son record à la baisse. Au point que le titre sortira du Stoxx 50 (indice vedette européen, lire ci-contre) le 24 septembre. Ce qui a toujours semblé une performance impossible à atteindre, à savoir enfoncer son cours d'introduction fait partie aujourd'hui du champ des possibles. Certains en supputent même la date.
Lors de son introduction, en octobre 1997, quatre millions de petits porteurs s'étaient disputés le titre, et il avait fallu rationner les appétits. Quant aux trois millions qui s'étaient battus pour souscrire à nouveau, en novembre 1998, pour un peu plus de 59 euros le titre, quand l'Etat avait décidé d'ouvrir une seconde tranche du capital, ils ont dû se faire une raison. Même au plus haut, en mars 2000, quand l'action a coté jusqu'à 219 euros, elle a toujours attiré des amateurs. Résultat: avec 31,9 % du capital, les actionnaires individuels se taillent la part du lion dans le capital de l'opérateur public, juste derrière l'Etat (55,1 %).
Jusqu'ici, on ne les a pas beaucoup entendus. Mais le climat est peut-être en train de changer: «La colère des actionnaires», titre cette semaine la Vie financière pour la première fois. Mais pour les salariés actionnaires 140 000 ont acheté le titre en 1997 , le vrai réveil sera pour oct