Le réveil fut agité, hier, pour les salariés de Compaq France. C'est en écoutant la radio que la plupart apprirent l'acquisition de leur société par Hewlett-Packard. Rien n'avait filtré. «Ce fut une surprise totale ce matin», raconte un employé qui parle d'une «réaction émotionnelle très forte dans l'entreprise». En arrivant à son bureau, chacun trouvait un long courrier électronique de Michael Capellas, le patron de Compaq, les informant de l'opération et la justifiant.
Pendant ce temps, les analystes faisaient tourner les calculettes, additionnant chiffres d'affaires et parts de marché. Bilan: les ventes annuelles de la nouvelle entité s'élèvent à 87 milliards de dollars (98,3 milliards d'euros). D'un souffle, IBM reste le numéro un de l'informatique. Sur le marché des PC, le nouveau Hewlett-Packard (HP) dépassera Dell, son principal concurrent.
Le rachat, matérialisé par un échange d'actions, est évalué à 25 milliards de dollars (28 milliards d'euros). C'est le plus important jamais réalisé dans le domaine de l'informatique. Les actionnaires actuels de HP posséderont 64% du nouvel ensemble.
L'acquisition n'a qu'un seul but: réduire les coûts pour améliorer la compétitivité du nouvel ensemble, sur fond de crise sans précédent dans le secteur de l'informatique. Selon deux cabinets d'études, Gartner et IDC, les livraisons mondiales de PC ont baissé de 2% au deuxième trimestre. Aux Etats-Unis, la glissade atteint 6 à 8%.
Addition de difficultés. Mais selon certains analystes amér