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Libération

Fièvre aphteuse britannique, mouton noir du salon ovin

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Tech-ovin réunissait les éleveurs en Haute-Vienne.
publié le 10 septembre 2001 à 0h46

Bellac envoyé spécial

La fièvre aphteuse, qui vient de connaître une nouvelle poussée au Royaume-Uni, alimentait les conversations lors de la deuxième édition du salon Tech-ovin qui se tenait jeudi et vendredi à Bellac (Haute-Vienne). Sorte de comice agricole qui tient aussi de la foire-exposition, cette manifestation nationale est ouverte au grand public. Son objectif: la promotion de la filière ovine tricolore, un moment fragilisé par le débarquement de la maladie chez nous, avant qu'elle ne soit maîtrisée en avril dernier par les mesures prises par le ministre français de l'Agriculture.

Péril britannique. Devant les 310 stands d'exposition ou de démonstration, les éleveurs de moutons parlent donc de la nouvelle flambée de fièvre outre-Manche. Les avis sont tranchés. Certains professionnels s'inquiètent réellement d'une résurgence de l'épizootie en Grande-Bretagne, malgré la fermeture des frontières: ils ne veulent à aucun prix revivre «la pagaille» et la psychose qu'ils ont connues en France au printemps, quand des moutons britanniques importés avaient commencé à contaminer le cheptel tricolore. «Pourquoi a-t-on dit que la fièvre aphteuse était éradiquée chez nous?», s'interroge en vain l'un d'eux. De fait, à en croire l'Anglais Thomas Binnes, éleveur mixte d'ovins et de bovins dans la région du Lancashire, venu pour «trouver des solutions communes», les risques ne sont pas éliminés tant que la fièvre sévit dans son pays. «Les médias n'en parlent plus, assène-t-il, mais nou