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Libération
Interview

AOM-AL, l'avenir passe par Alger

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Entretien avec François Bachelet, patron de la nouvelle compagnie.
publié le 19 septembre 2001 à 0h51

Demain, Holco, le repreneur d'AOM-Air Liberté dévoilera son nouveau nom et son nouveau logo, au moment où la tourmente souffle sur l'industrie du transport aérien (lire en page 9). Les syndicats ont exprimé avant-hier leur inquiétude. François Bachelet, président du directoire de l'entreprise, qui évoque pour ce baptême de Holco un «terrible hasard du calendrier», affirme que la compagnie est prête à redécoller.

Où en est l'entreprise, un mois et demi après la reprise?

On sort de six semaines difficiles, le plan social a été un gros morceau qui a obnubilé les salariés et affecté le moral des troupes. L'autre chantier depuis la reprise a été de résigner des partenariats avec les réseaux d'agences de distribution, sachant que les réseaux de vente ne vendaient plus nos vols. Ce second point a été finalisé la semaine dernière. On vient par ailleurs de se lancer dans l'harmonisation des statuts sociaux, avec un calendrier de négociations sur deux mois. Quant aux accords de code share avec Air France, les discussions terminales ont eu lieu hier. ça a été un peu longuet sur la fin, mais c'est normal. Chacun a discuté le bout de gras, mais tout sera prêt pour le début du programme d'hiver, le 28 octobre.

L'entreprise continue à perdre de l'argent?

Oui et c'était prévu. Nous avions estimé les pertes pour les cinq premiers mois de 2001 à 450 millions de francs (68 millions d'euros), on devrait même faire un peu mieux. Cela fait une moyenne de trois millions par jour, mais cela ne veut rie