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Libération

Le sort de Moulinex suspendu aux banques

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Les administrateurs judiciaires doivent rendre leur verdict vendredi.
publié le 20 septembre 2001 à 0h51

La confusion est à son comble du côté de Moulinex et de Brandt. Quinze jours après son dépôt de bilan, le groupe d'électroménager semble en très mauvaise posture. Au point que Mes Francisque Gay et Didier Segard, les deux administrateurs judiciaires de l'ensemble Moulinex-Brandt, ont préféré ne pas aller au terme du délai de six mois qu'ils s'étaient donné pour tenter de sauver... Moulinex. Ils ont, au contraire, décidé de rendre leur verdict ce vendredi 21 septembre.

Pression. Pour annoncer la liquidation judiciaire? «Pas de commentaire», indiquait, mercredi, l'étude de Me Segard. «Le fait de décider du 21 septembre comme date limite ne signifie pas forcément que c'est une date butoir pour Moulinex: il faut peut-être le voir comme un moyen de pression des administrateurs pour forcer un peu la main des financiers», décrypte un expert. Le délai pourrait même être prolongé vendredi jusqu'à une autre «date butoir». De son côté, Brandt, spécialiste du gros électroménager, bénéficie toujours de six mois pleins pour trouver acquéreur.

Aux dires des syndicats, ce «scénario-catastrophe» de la disparition de Moulinex est de la responsabilité de ses banques créancières: BNP-Paribas, Société générale et Crédit Lyonnais auraient décidé de ne plus mettre un kopeck dans les caisses, mais seraient en revanche prêts à remettre de l'argent dans Brandt!

Eclatement. Cette situation de plus en plus complexe a fait réagir vivement la fédération CGT de la métallurgie: «Les banques [...] posent un ul