Menu
Libération

Des agendas discréditent la COB espagnole

Article réservé aux abonnés
La démission de la présidente de la CNMV relance le scandale Gescartera.
publié le 21 septembre 2001 à 0h52

Madrid de notre correspondant

Au moment où les marchés boursiers mondiaux sont plongés dans l'incertitude, on ne peut pas dire que l'Espagne offre un spectacle propre à restaurer la confiance des investisseurs. Un scandale financier éclabousse depuis deux mois les autorités chargées de réguler les marchés financiers et, par ricochet, le gouvernement. Mercredi, il a provoqué la démission de Pilar Valiente, la présidente de la Commission de surveillance des marchés boursiers espagnols (CNMV).

Paradis fiscaux. L'affaire Gescartera, un bureau de placement en bourse, a commencé à la mi-juillet lorsque la CNMV a affirmé que son principal actionnaire, Antonio Camacho, 35 ans, se livrait à des pratiques frauduleuses avec l'argent de ses 2 000 clients. Aussitôt, le secrétaire d'Etat aux Finances, Enrique Gimenez-Reyna, dont la soeur préside Gescartera, démissionne. On apprend que 108 millions d'euros ont été détournés, via des sociétés écrans, vraisemblablement vers des paradis fiscaux tels que Jersey, le Liechtenstein ou les îles Caïman. L'affaire fait d'autant plus scandale que, parmi les principaux clients volés, on trouve des entités très «respectables», comme des archevêchés, des fondations catholiques, l'association des Orphelins de la Garde civile, et même la Once, la puissante organisation nationale des aveugles, organisatrice de plusieurs loteries.

Si la commission parlementaire, créée à ce sujet début septembre, piétine quelque peu, la justice vient de faire des progrès. L'acc