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Libération

A Liège, union pour une Europe plus sociale

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Syndicats et «antimondialisation» se sont rapprochés.
publié le 22 septembre 2001 à 0h53

Liège envoyé spécial

Michael est rassuré. Tout en haut d'une ruelle qui surplombe Liège, il laisse passer le flot des manifestants. «On est plus de 20 000, alors que les organisateurs en attendaient 10 000», assure ce jeune cheminot. Sous la pluie, des manifestants belges, mais aussi allemands, luxembourgeois, italiens et français défilent dans le calme dans les rues de la Cité ardente à l'appel de la Confédération européenne des syndicats et de 82 organisations non gouvernementales dont Attac. Tous entendaient rappeler aux ministres des Finances des Quinze, qui devaient tenir sommet dans une zone protégée de Liège, que «les salariés veulent une Europe plus sociale». Au pied de la tribune, au milieu de la foule des manifestants, personne ne conteste... Mais nombreux sont ceux qui y vont de leur commentaire. Dix jours après les attentats meurtriers aux Etats-Unis, on imagine déjà «une réalité sociale qui s'annonce douloureuse.» Certes les vagues de licenciements déferlent sur une nation meurtrie, les Etats-Unis. «Mais personne ne s'y trompe», dit l'un des manifestants.

«Mardi noir.» Si les compagnies d'outre-Atlantique annoncent des suppressions d'emplois par dizaines de milliers, l'hémorragie des emplois ne concerne pas que les Etats-Unis. «Beaucoup d'entreprises vont tirer prétexte du "mardi noir" américain pour réduire les effectifs», estime un responsable de la fédération des industries chimiques allemandes. Emilio Gabaglio, le secrétaire général de la CES (Confédération eu