Souvenirs d'un professionnel de l'immobilier du Quartier latin à Paris: «Le mardi 11 septembre tout s'est arrêté d'un coup. Plus un seul coup de fil alors que d'habitude le téléphone sonne à intervalles réguliers à l'agence. Plus de demande d'informations, de rendez-vous.» Depuis, les clients sont revenus progressivement, mais le moral de la profession n'est pas au zénith. Nombre d'agents immobiliers craignent que les attentats aux Etats-Unis ne servent de catalyseur à un retournement du marché, qui a commencé à manifester des signes de faiblesse dès le début de l'année. L'envolée continue des prix depuis quatre ans a rendu la pierre inabordable pour nombre de ménages. Et la clientèle fortunée, prête à investir dans l'immobilier l'argent amassé avec le Nasdaq ou dans la Net économie, a disparu du marché après la chute en Bourse des valeurs technologiques.
Avenir incertain. La profession s'interroge donc sur son avenir. Après les attentats de New York, la Fédération nationale des promoteurs constructeurs (FNPC) a réalisé une petite enquête informelle auprès de ses adhérents. «On voulait savoir ce qui se passait. En province on n'a pas noté de changements significatifs. En revanche en Ile-de-France, dans les jours qui ont suivi, c'était le calme plat dans les bureaux de vente. Il a fallu un peu de temps pour que les choses reviennent progressivement à la normale», affirme le président de la FNPC, Henri Guitelmacher. La Fédération nationale des promoteurs constructeurs entend su