Chaque année, le 22 mars, «jour de la Sainte-Léa», Lea Vital fonctionne en service minimum. Plus personne ou presque dans les locaux. Les salariés de cette PME rochelaise spécialisée dans l'alimentation bio, les cosmétiques naturels et la santé par les plantes, se mettent au vert. Ce day off a été baptisé «journée de l'environnement». La dernière en date s'est déroulée dans un manoir où diverses associations vertes comme la Ligue de protection des oiseaux ou WWF ont animé des ateliers, notamment sur la préservation du littoral marin. Puis les participants ont retroussé leurs manches pour aller nettoyer les plages. Chez Lea Vital, l'environnement implique l'ensemble des salariés, du PDG, Charles Kloboukoff, au commercial de terrain, régulièrement questionné sur le bio ou sur la vache folle par ses clients, boutiques bio ou grands de la distribution. Si Charles Kloboukoff a décidé de jouer les pionniers du vert, c'est évidemment que la couleur sied bien à son image bio et qu'elle lui apporte un avantage concurrentiel, mais insiste-t-il, «ce n'est pas une fausse barbe». Le petit patron a embauché un ingénieur spécialisé au poste de responsable environnement, qui s'applique à peindre en vert tout ce qui peut l'être. Le processus de production, les énergies consommées, le traitement des eaux usées, le packaging des produits, les bureaux. Les salariés trient leurs déchets, écrivent sur du papier recyclé, collectent les piles usagées, éteignent la lumière en partant... et partent à