Tout va bien. La guerre n'aura pas lieu. Et la croissance repart demain... Les marchés financiers aiment bien se raconter des histoires sur la bonne (ou la mauvaise) santé de l'économie. C'était particulièrement le cas hier. Alors qu'aucun nouvel indice économique ne laissait espérer un redémarrage de la croissance, qu'aucun signe diplomatique ne faisait penser que la crise actuelle allait se terminer pacifiquement, les Bourses de la planète ont battu des records à la hausse. Paris a progressé de 5,70 %, Londres de 4,06 %, Milan de 7,07 % et Francfort de 6,64 %. A 20 heures, Wall Street s'affichait aussi dans le vert. Le Nasdaq prenait 4,8 % et le Dow Jones 4 %. Ces hausses n'ont pas effacé la dégringolade qu'ont connue les Bourses depuis les attentats du 11 septembre mais, dans les salles de marché, c'était le soulagement. «Cela fait vraiment du bien, confiait à Reuters Rick Meckler, président de la société d'investissement Liberty View. C'est la première fois depuis les attaques que le mouvement d'achat est massif.»
Sous-évaluation. Pour expliquer ce soudain revirement de situation, les analystes mettent en avant la sous-évaluation de nombre d'entreprises. Par rapport à leurs cours d'il y a deux semaines, certaines actions, qui ont perdu plus de 40 % de leur valeur, semblent bon marché. Surtout si on estime que l'activité de ces compagnies ne sera pas autant affectée par le ralentissement économique prévu. Une prise de conscience de la part des investisseurs liée aux multip