Annonce isolée ou amorce d'une tendance générale? Hier, le leader européen de l'automobile, Volkswagen, a annoncé la mise au chômage technique des ouvriers de deux usines allemandes de la marque, à Wolfsburg et Emden. En prévision d'une «possible» contraction de la demande, le groupe allemand fermera pendant une semaine les deux sites «pendant les vacances d'automne», de façon à diminuer de 13 200 unités le nombre de voitures produites et d'éviter la constitution de stocks. Dans d'autres usines allemandes, les horaires décalés et les heures supplémentaires seront également supprimés. Enfin, la filiale brésilienne de la marque devrait prendre des mesures de chômage technique sur le site de Sao Bernardo do Campo, dans l'agglomération de São Paulo.
Conjoncture. Ces décisions, forcément remarquées deux semaines après les attentats américains et l'incertitude sur la tenue de l'économie mondiale, semblent d'abord liées à la conjoncture propre du constructeur allemand. En marge du salon de Francfort, et quelques heures avant que le premier avion ne s'écrase sur le World Trade Center, un des dirigeants de Volkswagen avait déjà annoncé que le groupe n'atteindrait probablement pas ses objectifs en Allemagne, en raison de la demande déprimée. L'annonce pose toutefois la question de l'adaptation de l'industrie automobile à une éventuelle contraction de la demande encore hypothétique.
Chez les constructeurs français, on déclare dans une belle unanimité que de telles mesures ne se justifi