Attentats ou accidents, les catastrophes comme celle de l'usine de Total à Toulouse ne préviennent pas. L'activité est menacée. A moins de s'être prémuni, ce que font un nombre croissant d'entreprises. Quelques minutes à peine après l'impact du premier avion contre le World Trade Center de New York, la société Comdisco est sollicitée par ses entreprises clientes présentes dans les tours. «Nous avons reçu le premier appel à 9 h 05», révélait récemment un porte-parole de l'entreprise. Sa spécialité: la «continuité d'activité» en cas de sinistre. Autrement dit: faire en sorte qu'une entreprise puisse toujours dire «business as usual», même si son siège est brûlé, inondé ou détruit.
Certains se préparent par eux-mêmes, d'autres font appel à des prestataires spécialisés: Comdisco, IBM ou SunGard proposent non seulement des «miroirs» (des copies de secours des systèmes informatiques régulièrement actualisées) mais aussi des bureaux de rechange. En temps normal, ce sont des bureaux fantômes, mais ils sont prêts à fonctionner à tout instant. Aujourd'hui, 2 500 employés travaillant habituellement dans le sud de Manhattan occupent douze des «centres de secours utilisateurs» de Comdisco dans le New Jersey et dans d'autres régions des Etats-Unis. La société en possède 45 dans le monde, dont 23 aux Etats-Unis et trois dans la région parisienne. Présent dans 77 pays, IBM, son principal concurrent, compte une quinzaine de «centres de repli» aux Etats-Unis et deux en France (à Paris et à