Vienne Correspondance
Dans un climat de tensions internationales extrêmes, et de chute brutale du prix du pétrole (entre 21 et 22 dollars le baril), les onze membres de l'Opep (1) se réunissent aujourd'hui au siège de leur organisation, à Vienne, en Autriche. Hier, le ministre saoudien du Pétrole a affirmé que l'organisation poursuivait un objectif à 25 dollars le baril. L'Algérien Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, et président de l'Opep jusqu'au 31 décembre, explique ici les enjeux de cette réunion.
Quelles sont les conséquences sur le marché du pétrole des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis?
Il y a tout d'abord des conséquences très directes sur plusieurs secteurs de l'économie: l'aviation, le tourisme, les primes d'assurances. Puis il y a l'impact boursier. En particulier les actions des compagnies pétrolières, qui ont perdu beaucoup, rapidement. Le tout dans un contexte général de ralentissement de l'économie mondiale.
Nous risquons d'entrer dans une véritable récession, ce qui, très probablement, entraînera une baisse de la demande de pétrole. Comme nous restons cependant avec les mêmes niveaux de production, cela entraîne automatiquement un surstockage, et donc une baisse des prix.
A 20,5 dollars, le panier Opep composé d'un échantillon représentatif de sept bruts mondiaux est nettement en dessous de la barre minimale des 22 dollars exigée par les membres de l'organisation. L'Opep est-elle tentée de réduire sa production (actuellement à 23,2 milli