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Libération

Thai Airways navigue à vue dans les turbulences

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La compagnie thaïlandaise n'a plus de président, ni d'administrateurs.
publié le 26 septembre 2001 à 0h55

Bangkok correspondance

Comme aux Etats-Unis et en Europe, les compagnies aériennes asiatiques encaissent depuis deux semaines les conséquences des attentats du 11 septembre: baisse importante des ventes de billets, annulations, perte de recettes. Et, comme les transporteurs américains et européens, les trois plus grandes compagnies japonaises (Japan Airlines), All Nippon Airways (ANA) et Japan Air System ont demandé hier une «assistance» économique et financière à leur gouvernement. Dans ce contexte troublé, la crise de succession qui agite Thai Airways depuis six mois ne risque pas d'arranger les affaires de la compagnie thaïlandaise. Classée parmi les vingt premières compagnies de la planète (5 millions de touristes étrangers transportés), la Thai n'a plus de pilote. La compagnie, dont la réputation internationale est construite sur la qualité de son service et sa ponctualité, n'a tout simplement plus de président à sa tête depuis un peu plus de deux semaines. Le Premier ministre Thaksin Shinawatra a obtenu la démission du conseil d'administration, estimant qu'il fallait «arrêter le mal fait à la compagnie aussi vite que possible...», les quinze directeurs de la Thai n'étant pas parvenu à redresser les comptes (14,18 millions d'euros de pertes au premier semestre et une dette de 4 milliards d'euros).

Conflits et corruption. La purge au sein de la direction est la dernière avanie d'une spectaculaire saga amorcée en mars dernier, après l'explosion mystérieuse du Boeing du Prem