Menu
Libération

Encore des licenciements dans le transport aérien

Article réservé aux abonnés
publié le 27 septembre 2001 à 0h56

En ces temps de grande déprime du transport aérien, le PDG de Boeing, Phil Condit, a le moral dans les talons: «La crise du secteur aérien pourrait grossir les cimetières d'avions», a-t-il déclaré mardi. Selon lui, la forte réduction du trafic après les attentats pourrait forcer les compagnies internationales à retirer de leurs flottes jusqu'à 900 appareils... et à entreposer tous ces avions non utilisés dans des «cimetière d'avions». En attendant des jours meil leurs. Mais de jours meilleurs, il ne semble pas être question. Hier, la compagnie américaine Delta Airlines a annoncé à son tour un plan de suppression de 13 000 emplois. Comme United Airlines, American, USAirways, Continental ou Northwest, Delta (associée à Air France au sein de SkyTeam) devrait recevoir une partie des 15 milliards de dollars (16,28 milliards d'euros) de subventions débloquées par l'administration américaine au profit des transporteurs. Mais depuis quel ques jours, les syndicats de personnel s'indignent de voir que les compagnies qui s'apprêtent à toucher des aides publiques directes ne s'en servent pas pour maintenir les emplois. Ils accusent les dirigeants de ces groupes de profiter de la circonstance pour lancer des restructurations drastiques et licencier massivement. Face à la polémique qui enfle, le PDG de Continental a dû annoncer hier qu'il renonçait à son salaire (5,51 millions de dollars en 2000) jusqu'à la fin de l'année.

Au Canada, le constructeur aéronautique Bombardier (aviation d'affa