Les compagnies d'assurance françaises n'hésitent plus aujourd'hui à l'affirmer: elles répercuteront dans leurs tarifs les conséquences des attentats aux Etats-Unis et de la catastrophe de Toulouse. Les contrats souscrits par les entreprises seront les premiers touchés.

Variation. «Les effets tarifaires seront importants pour les risques d'entreprise en 2002», prévoit-on à la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA). Ces contrats sont généralement conclus sur une base annuelle et le prix est susceptible de varier d'une année à l'autre. «Nous sommes face à des hausses qui seront systématiquement à deux chiffres», a indiqué Jean-Philippe Thierry, président des AGF, dans une interview parue hier dans le quotidien la Tribune. Chez Axa, le numéro un français, on est à ce stade un peu moins précis: une augmentation supérieure à 10 % «semble logique pour certaines entreprises», observe un porte-parole du groupe. En l'occurrence, les entreprises les plus exposées aux risques, soit les plus grandes.

«Comme dans tous les secteurs, le prix de vente dépend largement du coût de revient», explique Jean-Marc Lamère, délégué général de la FFSA. «Dans l'assurance, le coût de revient a deux composantes: le prix du risque lui-même et le coût de la réassurance.» Les sociétés de réassurance, en quelque sorte, assurent les assureurs. «Elles mutualisent les risques importants au plan mondial», détaille Jean-Marc Lamère. Ces entreprises sont les premières touchées par les attentats aux Eta