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Libération

Orages en vue pour Bertelsmann

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Les bons résultats du groupe masquent ses difficultés.
publié le 28 septembre 2001 à 0h57

Berlin correspondance

Depuis quelques mois les oreilles de Thomas Middelhoff sifflent de manière de plus en plus stridente. Le patron du groupe de communication allemand Bertelsmann ne peut quasiment plus ouvrir un journal sans essuyer un feu nourri de critiques. La croissance du secteur presse Grüner & Jahr est en net ralentissement, la publicité qui constitue 22 % des recettes globales du groupe chute. Le label phare de Bertelsmann, BMG, a plongé dans le rouge, après que Bruxelles a empêché le groupe d'avaler le britannique EMI. Et les perspectives de développement de Napster, le site d'échange gratuit de musique en ligne repris par Bertelsmann, sont incertaines. Les attentats du 11 septembre n'ont pas contribué à alléger l'ambiance. Les Etats-Unis représentent 31 % de l'activité de Bertelsmann dans le monde...

Visiblement agacé par cette litanie de reproches, Thomas Middelhoff, propulsé à la tête du groupe il y a trois ans, a adopté un ton très défensif hier lors de la traditionnelle conférence de presse annuelle du groupe pour tenter de convaincre son auditoire que la maison ne brûle pas. Cette année, les journalistes n'ont pas eu à faire le pèlerinage à Gütersloh, la petite ville de Westphalie (nord de l'Allemagne), où le groupe a été fondé au XIXe siècle. Les pontes de Bertelsmann se sont tous déplacés à la Postdamer Platz de Berlin, symbole de la reconstruction allemande.

Devant Vivendi. Malgré une conjoncture délicate, le chiffre d'affaires (pour l'exercice juillet 2000