Menu
Libération

Les défilés de mode marquent le pas

Article réservé aux abonnés
Faute de clients américains, les couturiers désertent les podiums.
publié le 29 septembre 2001 à 0h58

Les défilés de prêt-à-porter craignent plus la récession que les attentats. A Paris, le début des présentations des collections pour le printemps-été 2002 est un peu bousculé. Ce n'est pas uniquement à cause des dramatiques événements des Etats-Unis que certains défilés ont été annulés ou que les présentations seront plus modestes. La crainte de la récession et l'absence des acheteurs des grands magasins américains poussent les professionnels du prêt-à-porter à des présentations moins fastueuses que pendant les dernières saisons, en pleine croissance économique.

A Paris, la Fédération du prêt-à-porter, qui coordonne les défilés, justifie le maintien des présentations: «En 1995, alors qu'il y avait des bombes dans le métro à Paris, les défilés ont eu lieu. La mode est quelque chose de futile, le rite des défilés ne doit pas être sacrifié», dit Didier Grumbach, son président. A Londres et à Milan, l'hécatombe avait été plus importante. Une semaine après les attentats, l'onde de choc n'était pas dissipée et les événements ont été vécus de manière plus violente en Angleterre. Pour le moment, quatre défilés ont disparu du calendrier parisien des collections.

Solidarité. Pour le moment en France, trois maisons ont annulé pour des changements de créateur ou d'investisseur, comme chez Lanvin ou Cerruti. Helmut Lang, Torrente ou Lolita Lempika renoncent, eux, à défiler, «en raison des événements survenus aux Etats-Unis». Helmut Lang était pourtant très attendu à Paris, après un exil de