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Libération

Moulinex en pièces détachées

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Les trois candidats jugent que tout n'est pas bon à racheter.
publié le 29 septembre 2001 à 0h58

Trois semaines après le dépôt de bilan de son principal concurrent français, la famille SEB a déposé hier comme prévu une offre de reprise auprès du tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine). Thierry de La Tour d'Artaise, PDG de SEB, veut «conjuguer les positions de Moulinex et de SEB pour devenir le leader mondial du petit électroménager domestique». Il a jeté son dévolu sur les robots ménagers et les cafetières électriques de son rival, fabriqués dans les usines de Fresnay, de Mayenne, de Villaines et de Saint-Lô (toutes en Basse-Normandie). Mais SEB ne veut entendre parler ni des fours à micro-ondes assemblés à Cormelles-Le-Royal (Calvados) ni des aspirateurs produits à Falaise (Calvados). Et ne dit pas un mot des cafetières et des bouilloires fabriquées à Alençon (Orne). Au total, sa proposition permettrait de conserver «environ» 2 450 emplois en France sur un total de 5 000 (sans compter 1 800 personnes travaillant chez Krups en Allemagne et Amérique du Nord). C'est un peu moins bien que Fidei, ce spécialiste de la reprise d'entreprises en difficulté qui a également déposé un dossier au tribunal de commerce au début de la semaine et garantit de conserver 2 940 salariés de Moulinex dans l'Hexagone. Enfin, des cadres de l'usine de Falaise ont déposé leur propre offre de reprise de leur site et de ses 304 salariés. L'ultime compte à rebours est maintenant déclenché: les candidats disposent désormais de treize jours pour tenter d'améliorer leurs offres. Hier soir, l