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Libération

Thales à la reconquête de la Chine

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Le groupe français remporte un gros contrat de l'aviation chinoise.
publié le 1er octobre 2001 à 1h08

Pékin de notre correspondant

«Les Chinois ont la mémoire longue, mais ils sont aussi très pragmatiques.» Cette réflexion d'un dirigeant de Thales (ex-Thomson-CSF), le groupe français d'électronique de défense, résume le contexte de son retour en force sur le marché chinois. Le groupe revient de loin: il y a seulement dix ans, Thomson-CSF vendait pour environ 2,44 milliards d'euros six frégates militaires à Taïwan, une affaire qui continue de faire des vagues judiciaires en raison des pots de vin versés. Ce contrat passé avec l'île «rebelle», dont Pékin réclame le retour à la «mère patrie», a valu à Thales une éclipse de six ans en Chine.

Quatre ans de négociations. Une page noire apparemment tournée. Le 21 septembre, avec toute la pompe des cérémonies communistes, Jean-Paul Perrier, le président de Tha - les International, a signé pla - ce Tiananmen à Pékin, un contrat d'un montant de 100 millions d'euros avec l'aviation civile chinoise: un système intégré de contrôle aérien pour les trois plus grandes villes chinoises (Pékin, Shanghai et Canton), assurant 80 % du trafic aérien civil en Chine. Thales a remporté ce contrat face à l'américain Raeython. Au bout de quatre ans de négociations. «C'est le plus gros contrat au monde conclu cette année dans le trafic aérien», souligne Jean-Paul Perrier.

Les discussions se sont engagées peu après le retour de Thales en Chine, puisque c'est en 1996, seulement, que le groupe français a été autorisé à rouvrir un bureau de représentation à P