Renault a annoncé hier une suspension temporaire de la production de voitures sur ses principaux sites en France, en Espagne et en Slovénie, et ce afin «d'éviter de se constituer des stocks». Cette annonce, après celle, similaire de Volkswagen, confirme que l'industrie automobile européenne se prépare à un net ralentissement.
Si l'année 2000 s'est révélée faste, 2001 a marqué un coup d'arrêt. Au deuxième trimestre, les immatriculations de véhicules neufs ont diminué de 3,7 % en moyenne en Europe. Ce marasme a frappé Renault d'autant plus durement qu'il affiche une gamme toujours pas renouvelée et voit ses anciennes valeurs sûres (Clio ou Scenic) en perte de vitesse. Le marché français, qui affiche une forme insolente (+ 4,9 % au deuxième trimestre), n'a été que d'un faible secours pour Renault: la marque au losange réalise aujourd'hui près de deux tiers de ses ventes à l'étranger.
La direction affirme que, dans ce climat, elle avait décidé, bien avant le 11 septembre, d'arrêter la production la journée du 2 novembre sur les trois sites de Sandouville, Matra Romorantin et Maubeuge. Les sites de Flins et Douai, en France, Palencia et Valladolid, en Espagne, ainsi que Revoz, en Slovénie, devraient fermer toute la semaine du 1er novembre, mais aussi deux semaines fin décembre. Cette fermeture de fin d'année n'est pas confirmée par la direction de l'entreprise. «Cela fait partie des options envisagées. Mais rien n'est encore décidé. Si on voit que la baisse des demandes se confirme