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Libération

Pour survivre, Swissair retrouve le réduit suisse

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Le groupe abandonne ses participations à l'étranger.
publié le 2 octobre 2001 à 1h08

A l'aéroport de Zurich. Swissair va supprimer 2 560 de ses 7 300 emplois, dont 1 750 en Suisse.

C'est un choc non seulement économique, mais aussi social et politique. Le groupe Swissair, ancien fleuron de l'économie et symbole de la qualité helvétique, a annoncé hier qu'il demandait le sursis concordataire, une sorte d'étape helvétique précédant le dépôt de bilan. Asphyxié par 10 milliards d'euros de dettes, ruiné par une gestion totalement approximative et des changements de direction à répétition, le groupe n'a pas résisté aux conséquences des attentats du 11 septembre sur le trafic aérien.

Restructuration. Sous la pression du gouvernement de Berne et de ses banquiers, Swissair entame une restructuration majeure. Hier à Zurich, Mario Corti, le président du groupe, qui était pour l'occasion encadré des deux patrons des grandes banques helvétiques, Union des banques suisses (UBS) et Crédit suisse, ont expliqué ce qui ressemble à une recomposition complète du paysage aérien suisse. Swissair, jadis grande compagnie internationale n'est plus qu'une peau de chagrin.

Le groupe va d'abord se débarrasser de toutes ses participations dans les compagnies d'aviation étrangères, dans la compagnie belge Sabena (49,5 %) en grève depuis quatre jours, allemande LTU (49,9 %), sud-africaine SAA (20 %), italienne Volare (49,79 %), polonaise LOT (37,6 %), suisse Crossair (70 %), ainsi que dans la compagnie suisse de charters Balair (100 %). Outre ces ventes, Swissair va supprimer 2 560 emplois d