La cagnotte UMTS vire au casse-tête un peu partout en Europe. Hier, Christian Pierret, le secrétaire d'Etat à l'Industrie, croyait savoir que «les difficultés de développement» de la troisième génération étaient à l'étude aussi bien en France «qu'en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Espagne ou en Italie». En Allemagne, la manne de la téléphonie du futur a fait tomber dans les caisses de l'Etat 50 milliards d'euros. C'était en septembre 2000. Et cela constitue un record (la Grande-Bretagne n'en a retiré que 38,5 milliards d'euros). Mais ce n'est pas parce que la facture est payée les six opérateurs gagnants en Allemagne sont passés à la caisse que le problème est réglé. D'abord, parce que six opérateurs, même pour un pays de 80 millions d'habitants, c'est, selon un expert, «deux de trop». Au mieux, estime-t-il, on doit s'attendre à des rapprochements, et au pire, à des dépôts de bilan.
Dette colossale. En fin de semaine dernière, l'opérateur finlandais Sonera expliquait qu'il avait dû vendre un gros paquet d'actions Deutsche Telekom pour réduire la dette colossale accumulée après ses emplettes dans l'UMTS (3,6 milliards d'euros au total pour des fréquences en Norvège, en Allemagne, en Italie et en Espagne). Deutsche Telekom et British Telecom, tous deux fort endettés, ont décidé de mutualiser leurs réseaux au Royaume Uni et en Allemagne. Mais ce partage des infrastructures ne devrait leur permettre d'économiser que 30 % du coût de construction des réseaux. La semaine précé