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Libération

UMTS: Messier paye sans plier

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Vivendi Universal a réglé sa première échéance mais espère obtenir une baisse du prix global de la licence.
publié le 3 octobre 2001 à 1h09

Comment sauver la face? Avant-hier, Vivendi Universal a cané. Et Pierre Trotot, le directeur financier du groupe Cegetel-SFR est allé porter un gros chèque de 619 millions d'euros au trésorier payeur général, rue de l'Université à Paris, sur le coup de 22 heures, soit deux petites heures seulement avant l'échéance du paiement. Le groupe a donc finalement honoré son premier versement pour la licence UMTS ­ la téléphonie du futur ­ qu'il avait remportée le 31 mai après avoir clamé la veille son refus de payer.

Que s'est-il passé entre-temps? Selon la version déclinée hier par Philippe Germond, président de Cegetel et administrateur de Vivendi Universal, l'opérateur SFR aurait gagné: «Nous avons obtenu que toutes les parties, c'est-à-dire le gouvernement, l'ART (Autorité de régulation des télécoms, ndlr), et les deux opérateurs entrent très vite dans une discussion pour évaluer le vrai prix de l'UMTS.» Pour étayer son discours, Philippe Germond brandit la menace d'un «recours rétroactif sur ce paiement» ou encore de suspendre le prochain versement de 619 millions d'euros prévus pour le 31 décembre prochain si l'Etat ne tient pas ses engagements. Jean-Marie Messier s'est fendu avant-hier d'une longue lettre au gouvernement, confirmant qu'il payait, mais que SFR se réservait «à tout moment, tous les moyens légaux [...] pour apprécier les résultats auxquels nous serons parvenus d'ici la fin 2001».

«Volte-face». A Bercy, comme à Matignon, on fait un récit tout à fait différent, celui