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Libération

Le gouvernement pris dans la spirale du reclassement

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Les salariés de Moulinex et Air Lib le somment de tenir ses promesses.
publié le 4 octobre 2001 à 1h09

«Personne ne doit rester sur le carreau. J'y veillerai.» Avec cette déclaration, fin août, le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, a fait naître chez les salariés d'AOM-Air Liberté plus qu'un espoir: une quasi-assurance qu'ils seraient recasés. Le ministre communiste a rameuté «ses» entreprises publiques (SNCF, RATP, Air France) pour les inciter à embaucher les salariés licenciés. Puis Christian Pierret, secrétaire d'Etat à l'Industrie, est venu à la rescousse des salariés de Moulinex, Philips et Bata (lire ci-dessous). Pour les premiers, début septembre, il déclarait avoir «demandé à [s]es services de contacter des grandes entreprises publiques et privées qui étudient actuellement des plans de recrutement importants comme PSA, L'Oréal, TotalFinaElf, Airbus, Renault ou encore IBM». Depuis, les attentats sont passés par là. Air France a dû geler toute embauche, douchant les salariés d'AOM qui croyaient leur reclassement assuré. D'où aujourd'hui, cette contradiction qui se profile: le ralentissement économique rend les promesses gouvernementales plus difficiles à tenir. En même temps, la mauvaise conjoncture renforce les espoirs que les salariés ont placés dans lesdites promesses.

Air Lib

«Le contrat n'est pas respecté»

Au départ, il y avait 1 850 licenciés et la promesse du ministre des Transports d'un même nombre de recasés. C'était fin juillet. Avant-hier, la CGT d'Air Lib, anciennement AOM-Air Liberté, a dû administrer une piqûre de rappel à Gayssot. Seule bonne nouv