New York, de notre correspondant.
C'est une maigre satisfaction qui fait craindre le pire. Hier, le département du Travail américain a annoncé que le taux de chômage aux Etats-Unis n'avait pas augmenté en septembre, pour s'établir à 4,9 %, le même niveau qu'en août.
Le gouvernement a toutefois précisé que les entreprises avaient licencié 199 000 personnes le mois dernier, le plus mauvais chiffre en une décennie. Mais surtout, la secrétaire d'Etat au Travail, Elaine Chao, a ajouté que, pour des raisons statistiques, 200 000 emplois perdus dans l'industrie aérienne et le tourisme suite aux attentats du 11 septembre n'apparaîtront que dans l'indice du mois d'octobre. «Ce que nous pouvons dire, c'est que nous avions déjà une situation délicate et qu'elle va continuer» a déclaré Chao. Les prévisions pessimistes du département du Travail ont ainsi conforté l'opinion des économistes qui assurent que les Etats-Unis sont en période de récession et devront faire face à six ou neuf mois très difficiles. Hier, les experts estimaient que le chiffre du chômage pour octobre pourrait grimper «jusqu'à 6 %». Du jamais vu depuis la fin des années 80.
Malgré le «stimulus package» de 75 milliards de dollars et l'aide de 3 milliards pour les futurs chômeurs annoncés par Bush, difficile de trouver aujourd'hui un expert qui ne parie pas sur la crise économique. Tout le monde considère ainsi que la croissance «est entrée en territoire négatif» au troisième trimestre 2001. La tendance ne fera que s'acce