Bruxelles (UE)
de notre correspondant
La croissance au deuxième trimestre dans la zone euro n'a été que de 0,1 %, contre 0,5 % au trimestre précédent. Selon les chiffres publiés hier par Eurostat, l'activité s'est déjà contractée en Belgique (- 0,6 %) et en Finlande (- 1,7 %) et est restée étale en Allemagne et en Italie (0 %). Pourtant, la Banque centrale européenne (BCE), réunie hier à Vienne, a décidé de maintenir ses taux d'intérêt inchangés. Le Refi, son principal taux directeur, reste fixé à 3,75 %, seuil atteint le 17 septembre lorsque la BCE, agissant en concertation avec la Réserve fédérale américaine, a décidé d'une baisse de 0,5 %, à la suite des attentats. Cette diminution suivait déjà une précédente décision ramenant le Refi de 4,50 % à 4,25 %. «Les deux dernières baisses de taux ont créé un niveau qui correspond aux objectifs de la BCE en termes d'inflation, et agir sur les taux ne parviendrait pas à ramener la confiance», a martelé, hier, Wim Duisenberg, le président de l'institut de Francfort.
Il a ainsi douché les espoirs de ceux qui espéraient une baisse rapide des taux, à l'image de ce qui se passe outre-Atlantique. Mais les Etats-Unis sont en récession alors que l'Europe est toujours en phase de croissance. Ensuite, la marge de manoeuvre de Francfort est limitée. Les trois principales économies de la zone (Allemagne, Italie et France) n'ayant guère la possibilité de pratiquer une relance budgétaire, vu le niveau de leur déficit, la BCE ne tient pas à tirer s