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Libération

Les tours perdent beaucoup d'assurance.

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Les assureurs français résilient les contrats couvrant les «grands risques» dont ceux des immeubles de grande hauteur.
publié le 13 octobre 2001 à 1h15

La décision d'AXA de rompre le contrat d'assurance du Mondial 2002 (lire ci-dessous) n'est qu'une des multiples résiliations qui pleuvent ces jours-ci. Ainsi Chéops, une tour d'habitation en copropriété du XIIIe arrondissement parisien, a été prévenue il y a quelques jours: Axa ne veut plus assurer ses 32 étages et son petit millier d'occupants. Son courtier vient de lui annoncer la mauvaise nouvelle: «C'est à la suite des événements de New York.» Renseignement pris, l'IGH (immeuble de grande hauteur) n'est pas un cas isolé. Pas plus qu'Axa n'est la seule compagnie qui congédie ainsi, momentanément peut-être, ses clients. Christian Renwick, président de la société de courtage éponyme, est catégorique. Son métier de courtier, spécialisé sur le secteur de la copropriété, le met en relation avec une bonne douzaine de compagnies. Axa, mais aussi AGF, Generali ou encore le groupe Azur..., toutes dénoncent depuis le 1er octobre les polices d'assurance couvrant les «grands risques» sur Paris. C'est-à-dire les tours de logements ou de bureaux mais aussi les ensembles avec centres commerciaux, et «tout ce qui peut ressembler à une cible».

Tractations. Pour dénoncer un contrat, il faut s'y prendre trois mois à l'avance. Les contrats expirent généralement le 31 décembre. D'où l'intense activité de tractations aujourd'hui. Christian Renwick est bien placé pour observer le marché. Il est spécialisé dans la copropriété et assure 7 500 immeubles sur Paris, soit «90 % du marché». Les «grands