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Libération

Téléphone : des appels locaux qui ne passent pas.

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Les modalités de l'ouverture à la concurrence, en janvier 2002, suscitent une querelle entre opérateurs et consommateurs.
publié le 13 octobre 2001 à 1h15

Il y a de la friture sur les appels locaux. Une demi-douzaine d'associations de consommateurs, réunies sous la bannière de Conso-France, a juré de saboter l'ouverture à la concurrence des appels locaux. «On va créer un climat d'insécurité juridique permanent pour les nouveaux opérateurs (les Télé2, 9 Télécom et Cegetel, ndlr)», menace Christian Huard, le chef de cette coordination. Il se prépare à saisir le conseil de la Concurrence, le conseil d'Etat et, en prime, Bruxelles. En ligne de mire, le 1er janvier prochain. Le monopole de France Télécom sur le coup de fil entre habitants d'une même ville aura alors vécu. Chacun pourra confier l'acheminement systématique de ses appels de proximité à un opérateur concurrent, s'il a opté pour la présélection. Mais cette bascule pourra se faire aussi appel par appel en composant le préfixe à un chiffre de l'opérateur (le 4 chez Télé2, le 9 chez 9 Télécom et le 7 chez Cegetel), comme cela se fait aujourd'hui pour les appels longue distance et vers les mobiles déjà ouverts à la concurrence. Seul l'abonnement restera la chasse gardée de France Télécom.

Bafouer. Sauf qu'une vive querelle s'est engagée sur les modalités de cette bascule des appels locaux. Christian Huard est ulcéré: «On est en train de bafouer un des principes de base du droit de la consommation. Il est hors de question qu'on puisse se passer de l'accord du consommateur. C'est de la vente forcée !» En effet, selon la procédure définie par l'Autorité de régulation des téléco