Menu
Libération

SNCF: la grève 24 heures chrono

Article réservé aux abonnés
Crise internationale oblige, le mouvement ne s'étendra pas.
publié le 16 octobre 2001 à 1h16

Ils ont promis: ce sera 24 heures, pas plus. Dans le jargon du rail, on appelle cela une grève «carrée». Cinq mois après la longue grève d'avril, les cheminots ont opté pour la version courte. Une sorte de minimum syndical. Non pas que les revendications aient changé. Les problèmes des salaires, des retraites, de l'emploi et des moyens, qui mobilisent aujourd'hui, «se posent toujours aussi urgemment», affirme-t-on à Sud-Rail comme dans les autres organisations. S'ajoutent même à ces questions de nouveaux ratés avec Réseau ferré de France (RFF). Récemment, les syndicats ont envoyé au ministère des Transports une lettre dénonçant l'augmentation des péages que la SNCF paie à RFF et qui, selon eux, freinent les investissements nécessaires aux objectifs de l'entreprise. Les griefs, donc, ne manquent pas. Mais c'est le contexte qui a évolué. Les perspectives sombres de l'économie, l'état de l'entreprise, les bombardements sur l'Afghanistan. Et aussi un malaise plus profond, lié au dernier conflit social.

Justification. Il n'y a qu'à lire le communiqué intersyndical un peu embarrassé: la grève n'est pas un exercice aisé en temps de guerre. «Sans se désintéresser du contexte international et national, nous sommes convenus de ne pas mettre entre parenthèses l'activité revendicative», écrivent, dans une sorte de justification, les sept organisations signataires (CGT, CFDT, Sud, FO, Unsa, CFTC et Fgaac). «Personne ne veut donner l'impression d'une grève de privilégiés», affirme Denis An