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Libération

La Kommerzbank en déroute

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La quatrième banque allemande supprime 3400 emplois
publié le 17 octobre 2001 à 1h17

Francfort envoyé spécial

Une véritable tempête vient de s'abattre sur la Commerzbank. Pour la première fois dans l'histoire de la quatrième banque allemande (50 000 salariés), la direction a dû annoncer lundi soir la suppression de 3 400 emplois d'ici à 2002. Alors que la banque s'attendait à des résultats positifs pour 2001, elle a glissé progressivement dans le rouge, affichant pour juillet et août une perte de 120 millions d'euros. Septembre ne devrait pas être meilleur.

«Aller de l'avant.» Arrivé à la tête de la banque en mai dernier, Klaus-Peter Müller s'est efforcé hier, lors d'une conférence de presse de dernière minute, de ne pas dramatiser la situation. «Nous ne pouvons pas passer notre temps à nous lamenter sur nos mauvais cours de Bourse» (il est passé de 30 à 16 euros en six mois, ndlr), a lancé Klaus Peter Müller, qui arborait pour la circonstance une cravate rose. «Il faut aller de l'avant. Les mesures d'économie ne sont pas populaires, mais nous ne pouvons pas davantage les retarder.»

La cure d'amaigrissement touche principalement le secteur de la clientèle privée en Allemagne. Klaus Peter Müller a annoncé hier la fermeture de 54 agences en plus des 150 déjà annoncées, ce qui devrait permettre une économie de 1 100 postes. Contrairement aux clients français, les Allemands doivent payer tous les mois au moins 6 euros pour la tenue de leur compte, mais cela ne suffit visiblement pas. «Nous n'avons pas assez de clients pour rentabiliser le réseau d'agences», expliqu