Menu
Libération

Nissan et Renault renforcent leur alliance

Article réservé aux abonnés
Le Japonais et le Français envisagent une participation croisée.
publié le 17 octobre 2001 à 1h17

Tokyo de notre correspondant

L'attelage Renault-Nissan s'apprête à passer la vitesse supérieure. Interrogé mardi sur l'entrée éventuelle de son entreprise dans le capital du constructeur français, le PDG de Nissan Carlos Ghosn a reconnu que «cela pourrait être bientôt le cas», à condition qu'elle soit «justifiée sur le plan du business» et qu'elle «ne limite pas notre capacité à investir». Plusieurs médias nippons avaient annoncé la veille un grand remue-ménage capitalistique et la création aux Pays-Bas d'une holding regroupant les deux firmes, unies depuis l'acquisition par Renault de 36,8 % du capital de Nissan il y a deux ans.

Carlos Ghosn a exclu le projet de holding et démenti les chiffres cités, mais confirmé l'hypothèse d'une participation croisée. Selon la presse, la firme au losange augmenterait sa participation à 44,4 % au prix préférentiel de 400 yens l'action (3,63 euros), comme l'y autorise l'accord de mars 1999. Le groupe japonais entrerait lui à hauteur de 15 % dans le capital du Français. Quelle que soit la date choisie pour «consommer» leur union, les deux constructeurs continuent de prendre à rebours le monde automobile agité par les tumultueuses fusions Daimler-Chrysler ou Ford-Mazda. Malgré le «choc des cultures» parfois compliqué à gérer au quotidien, le succès des restructurations orchestrées par Carlos Ghosn a conforté l'idée d'un dessein commun aux deux firmes.

Ciment. Et les succès obtenus ont fait taire les états d'âme: «Les bons résultats ont été le m