Menu
Libération

L'Opep en pleine dissension

Article réservé aux abonnés
Certains pays membres voudraient baisser la production.
publié le 18 octobre 2001 à 1h17

Les cours du brut, en chute libre depuis trois semaines, plongent l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) dans une vraie crise existentielle. Alors que certains réclament une réduction de la production pour faire remonter les prix, d'autres, dont l'Arabie Saoudite, refusent de prendre le risque de déstabiliser une économie mondiale au bord de la récession et de s'attirer les foudres des Etats-Unis. Pour le président vénézuélien Hugo Chavez, qui a rencontré, hier à Vienne, le secrétaire général de l'Opep, avant même de songer à «couper les vannes, nous (les pays de l'Opep) devons travailler ensemble pour respecter les niveaux de production qui ont été fixés». Chavez reconnaissant que le dépassement des quotas par les pays membres contribuait à la baisse des cours.

Crédibilité. Depuis le 27 septembre, date à laquelle les 11 ministres du cartel (1) avaient décidé de pas changer leur production, l'Opep offre un spectacle de dissensions internes.

Surtout, l'Opep se révèle incapable de mettre à exécution les menaces qu'elle profère depuis les attentats. Elle dispose en effet d'un mécanisme automatique de réduction de sa production quand «le prix du panier de brut de référence passe sous la barre des 22 dollars pendant plus de dix jours consécutifs». Ce qui est le cas aujourd'hui, où le prix du panier stagne autour des 20 dollars depuis plus de deux semaines. Ces tergiversations font perdre au cartel une crédibilité fraîchement acquise. «Plus personne ne les croit, dit