Menu
Libération

Swissair: l'Etat incite le secteur privé

Article réservé aux abonnés
publié le 18 octobre 2001 à 1h17

Le gouvernement suisse a fait savoir hier qu'il était prêt à s'engager dans le financement de la nouvelle compagnie aérienne qui doit succéder à Swissair, pour autant que les cantons qui disposent d'un aéroport et les entreprises du secteur privé participent eux aussi. Moritz Leuenberger, ministre des Transports et président de la Confédération helvétique, a justifié la participation de l'Etat au nom de la sauvegarde des intérêts économiques de la Suisse et «des innombrables pertes d'emplois» qui résulteraient de l'abandon du plan de relance d'une compagnie aérienne. Le gouvernement suisse devait donner hier le montant de sa participation financière, mais il attendra lundi. En coulisse, le bras de fer se poursuit entre l'Etat et le secteur privé pour savoir quelle somme chacun mettra au pot commun. Seule certitude: il s'agit de milliards de francs suisses. Les 450 millions de francs suisses d'aide d'urgence (303,6 millions d'euros) qu'avait octroyés la Confédération pour que Swissair continue à voler font aujourd'hui figure d'argent de poche. Crossair s'avère, en effet, incapable de reprendre les vols de Swissair comme prévu le 28 octobre. La période intercalaire se prolongera jusqu'à mars et nécessitera l'injection massive de capitaux frais à fonds perdus. Quant à la somme de 1,35 milliard de francs suisses (910 millions d'euros) mis en commun par l'Union de banques suisses et le Crédit suisse pour lancer Crossair Plus, elle est de l'avis général insuffisante. Au total, le