Chez Alcatel, on n'a pas sablé le champagne quand la bonne nouvelle de la chute drastique du prix de la licence UMTS est tombée mardi soir sur l'AFP, mais on en a eu envie. «On s'est tout de suite téléphoné entre gens de l'état-major. On s'attendait à une baisse mais on a été franchement surpris par son ampleur», avouait hier Etienne Fouques, le directeur du développement des réseaux chez l'équipementier. Mardi, en effet, Laurent Fabius a créé la surprise en ramenant le prix de la licence du téléphone du futur de 4,9 milliards d'euros à 619 millions, tout en ajoutant pour compenser une taxe sur le chiffre d'affaires de l'UMTS qui pourrait être de l'ordre de 1 à 2 %.
Alcatel n'a pas encore calculé l'impact sur son carnet de commandes, mais il est bien réel «pour 2002». L'équipementier compte Orange (France Télécom) parmi ses clients, et l'opérateur «pourrait vouloir déployer son réseau au second semestre plus vite que prévu».
Nouveaux contrats. Autre bonne surprise, il y aura, dès 2002, deux nouvelles licences à attribuer, donc une chance d'engranger de nouveaux contrats. L'impact sur les commandes sera surtout sensible en 2003: «Les opérateurs pourront mobiliser davantage d'argent pour déployer leurs réseaux.»
Jean-Marie Messier n'a pas dit autre chose, mardi soir, lorsqu'il a commenté à chaud la nouvelle: «Cela va conforter notre engagement de couverture sur le GSM et l'UMTS» mais, surtout, «on ira beaucoup plus vite vers le grand public». On va faire un «UMTS pour tous», a ju