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Libération

Chantiers navals: les syndicats en appellent à Matignon

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Les salariés redoutent les effets sociaux du changement de statut de leur administration en entreprise publique.
publié le 19 octobre 2001 à 1h18

Cela s'est joué à pas grand-chose. La grève générale de 24 heures qui devait être déclenchée ce matin dans tous les établissements de la Direction des chantiers navals (DCN) n'aura finalement pas lieu. A Cherbourg, Brest, Lorient, Indret ou Toulon, les ouvriers des arsenaux militaires étaient sur le pied de guerre, déterminés à mettre sous pression le gouvernement et la direction générale de la DCN, au moment où se négocient les conditions du changement de statut de cette vieille administration en entreprise d'Etat. Annoncé le 6 juillet dernier par Alain Richard, le ministre de la Défense, ce serpent de mer doit permettre aux arsenaux de quitter le giron de l'administration française pour devenir une entreprise publique. Condition nécessaire pour permettre à la DCN de signer des alliances en Europe et surtout d'échapper à l'archaïque code des marchés publics. Même s'ils ont fini par accepter, du bout des lèvres, cette révolution, les syndicats comptent obtenir toutes les garanties sociales possibles. Et là, ça coince.

Appel suspendu. Ce matin, à 10 heures, une réunion était prévue entre Jean-Marie Poimboeuf, le patron de la DCN, et l'ensemble des organisations syndicales. Mais hier en fin de matinée, la DCN annule tout et reporte sine die la négociation. Une façon de retirer habilement le tapis sous les pieds des syndicats. Si bien que l'appel à la grève générale a lui aussi été immédiatement suspendu. En attendant la fixation d'une nouvelle date.

A la DCN, on a estimé avoir b