Menu
Libération

L'heure H pour les «low cost»

Article réservé aux abonnés
par
publié le 19 octobre 2001 à 1h18

Depuis le 11 septembre, les scénarios sur l'avenir du ciel européen leur promettent une place au soleil: les compagnies «low cost» (à bas prix) vont profiter de la restructuration et grossir sur les ruines des compagnies traditionnelles. Ces transporteurs sont mieux armés face à la crise avec des coûts réduits: masse salariale moins lourde, utilisation d'aéroports secondaires exigeant des taxes d'atterrissage moins chères, services à bord payant. Ce marché frémissait depuis quelques années en Europe, où Ryanair, Easy Jet, Go et Buzz, assurent 5 % du trafic intérieur. La marge de progression est importante. Aux Etats-Unis, la compagnie low cost SouthWest représente 25 % du trafic domestique. En privé, la direction d'Air France reconnaît que le marché du bas prix en Europe grossira forcément. Depuis le 11 septembre, ces compagnies sont passées à l'offensive. La direction de Ryanair a annoncé qu'elle porterait plainte auprès de Bruxelles contre les aides apportées par l'Etat belge à la compagnie Sabena, lâchée par son actionnaire Swissair. Easy Jet lorgne sur les créneaux libérés par Air Lib ou Swissair. Pronostic de la compagnie britannique: «D'ici cinq ans, les Européens prendront le TGV pour des trajets de moins de trois heures, et un avion d'une compagnie low cost pour les déplacements entre trois et quatre heures en Europe». «Tout a changé depuis les attentats», affirme-t-on chez Buzz. En attendant, les low cost bradent des billets depuis un mois, et annoncent une fréquent