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Rurope: de la concentration dans l'air

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Avec la crise, les compagnies devront se regrouper ou disparaître.
publié le 19 octobre 2001 à 1h18

La restructuration du ciel européen, le sujet est dans l'air depuis longtemps. Mais depuis le 11 septembre, ce dossier-là est ouvert à Bruxelles, au centre des préoccupations du commissaire européen aux Transports. Dans une interview à Libération le 10 octobre, Loyola de Palacio expliquait que seules «quatre ou cinq compagnies internationales» survivront à terme dans le ciel européen. D'autres se sont montrés plus pessimistes. Le 12 octobre à Bruxelles, le PDG de la Lufthansa Jürgen Weber, disait: «J'espère qu'en Europe, Air France, BA et Lufthansa pourront survivre.»

Voilà donc qu'après des années de dérégulation du ciel européen, chacun vante aujourd'hui les mérites d'une nouvelle consolidation, où les transporteurs de taille moyenne viendraient s'agréger autour de trois grands pôles, français, allemand et britannique. Il y aurait même une urgence à ces rapprochements, compte tenu de la chute du trafic européen. Depuis le 11 septembre, la fréquentation des avions a baissé en moyenne de 20 % et selon toutes les instances du transport aérien, la situation ne peut qu'empirer. «Pendant la guerre du Golfe en 1991, le trafic a chuté de 22 %, explique l'IATA (l'Assemblée internationale du transport aérien). Ce sera pire cette fois-ci, notamment parce que les attentats ont exacerbé la peur de l'avion.»

Toutes les compagnies du Vieux Continent sans exception ont réduit leurs capacités et pour certaines, ces mesures se sont accompagnées de plans de licenciements (British Airways, Alit