Un coup de relance et ça repart. Depuis le 11 septembre, c'était l'unique scénario auquel s'accrochait l'administration Bush qui se gardait de prononcer le mot de «récession», préférant évoquer un simple ralentissement, ou encore un affaiblissement de l'économie américaine. Ces précautions de langage ont désormais disparu. Mercredi, la Maison Blanche a reconnu, officiellement, et pour la première fois, que les Etats-Unis sont entrés dans une récession après les attentats contre New York et Washington. «Je pense que nous allons avoir deux trimestres de croissance négative» a déclaré le chef des conseillers économiques de la Maison Blanche, Lawrence Lindsey. Une récession se définit théoriquement comme deux trimestres consécutifs de croissance négative. Ce serait la première récession qui frapperait les Etats-Unis depuis dix ans.
Recul. Selon le chef des conseillers économiques de la Maison Blanche, qui s'exprimait lors d'un colloque financier à Washington, le produit intérieur brut (PIB) américain devrait reculer à la fois au troisième et au quatrième trimestre de cette année. La Maison Blanche «rejoint» ainsi les analyses de nombreux économistes américains. Ces derniers estiment que les conséquences des attentats ne peuvent que plomber une économie américaine qui était déjà alanguie avant les attentats. En clair, les consommateurs américains ne sont plus prêts à s'endetter pour vivre au-dessus de leurs moyens. Même risque de frilosité du côté des entreprises, qui après des an