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Libération

L'appel du pied des Quinze à la Banque centrale

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L'UE lui demande de l'aider à lutter contre la récession.
publié le 20 octobre 2001 à 1h19

Gand, envoyés spéciaux.

Pas de panique: les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union ne croient pas aux risques de récession en Europe. Ils le disent et le répètent sur tous les tons. Réunis vendredi à Gand (Belgique), les Quinze ont certes admis que «le ralentissement économique s'est accentué» après les attentats du 11 septembre, mais ils restent «confiants» dans les «fondamentaux économiques» de l'UE. Au-delà de ce message ­ forcément rassurant ­ aux opinions publiques, les chefs d'Etat et de gouvernement ont cependant jugé plus prudent de lancer un appel au secours à leurs deux banques, la Banque centrale européenne (BCE), pour qu'elle baisse ses taux d'intérêt, et la Banque européenne d'investissement (BEI), afin qu'elle augmente ses prêts aux entreprises engagées dans des projets à long terme.

Si la BEI est aux ordres de l'Union, ce n'est pas le cas de la BCE, totalement indépendante. Comment, dès lors, lui demander de baisser le loyer de l'argent sans qu'elle hurle aux «pressions politiques»? La Belgique, qui assure la présidence tournante de l'Union, a été quelque peu maladroite, en proposant, dans un projet de conclusions, de «noter que la baisse de l'inflation offre une marge de manoeuvre aux autorités monétaires pour prendre une décision déterminante».

De quoi faire s'étrangler Wim Duisenberg, le président de la BCE, qui assistait au sommet. Plus diplomatiquement, le Conseil européen se contente, au final, de constater qu'«une nouvelle amélioration des perspectives