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Libération

Valeo freine en catastrophe

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Douze usines supplémentaires fermeront en Europe en 2001.
publié le 20 octobre 2001 à 1h19

Il y a une semaine, Thierry Morin, président du directoire de l'équipementier automobile Valeo, déclarait à L'Usine Nouvelle: «S'il fallait redessiner le groupe, le nombre d'usines serait de 100 au lieu de 170.» «C'est un idéal», ajoutait-il. Vendredi, il a décidé d'accélérer la mise en exécution de son plan.Valeo, qui a déjà planifié cette année six fermetures de sites (dont deux en France, à Cahors et Vire) a annoncé la cessation d'activité de douze nouvelles usines en Europe d'ici à la fin 2001. La France à nouveau, l'Allemagne et l'Espagne ont été citées, sans plus de précisions, par Thierry Morin. Lequel a annoncé dans le même temps que 17 autres sites seraient cédés. Ces annonces font suite à celles, jeudi, de la cessation d'activité d'une usine en Allemagne et d'un plan de restructuration aux Etats-Unis. «Nous espérons que le nombre de nos usines sera réduit à 140 à la fin de l'année.» Ces coups de hache se traduiront par la suppression d'environ 10 % des effectifs, de 77 000 à 70 000. Malgré la masse d'intérimaires (parfois 30 % sur certains sites), qui seront touchés en priorité, les licenciements seront inévitables, craignent les syndicats. La direction se garde bien de démentir.

Purge prévisible. Vendredi, Thierry Morin a mis en avant la conjoncture morose, assombrie par les attentats. «Valeo s'attend à une baisse de 10 à 12 % du marché automobile européen en 2002 et à un recul de 8 à 12 % en Amérique du Nord.» Comme tous les équipementiers, le français est touché